Comment faire du haschisch

Le haschisch est apparu pour la première fois sur le marché légal en 2020, mais son existence est connue depuis des milliers d’années.

De quoi le haschisch est-il fait ?

Fabriqué à partir des trichomes résineux et givrés de la plante de cannabis, le haschisch fait partie des nombreux types de concentrés riches en terpènes et cannabinoïdes. Après avoir été récoltés, les trichomes sont compressés jusqu’à obtenir une forme solide ou semi-solide. On obtient alors du haschisch. 

Comment ces trichomes résineux sont-ils métamorphosés en haschisch ? Continuez votre lecture pour le découvrir.

Comment fait-on le haschisch ?

Les méthodes traditionnelles de fabrication du haschisch incluent :

• friction à la main 
• tamisage à sec  
• utilisation d’eau glacée pour séparer la résine de la plante (pour la production du bubble hash)

La texture et la puissance du produit final peut varier, allant de molle et collante à dure et cassante, selon la méthode de production et la variété utilisées. En Ontario, vous pouvez trouver des briques, boules et bandes compressées, du haschisch en poudre et du bubble hash, ainsi que des boissons et produits comestibles infusés de haschisch dans les magasins de cannabis autorisés.

Voici le détail du processus de production du haschisch.

Étape 1 : Choisir et préparer les fleurs

Avant même de commencer la production de haschisch, les producteurs doivent répondre à une question : Quelles fleurs utiliser ? S’agira-il de fleurs séchées ou fraîches ? De plantes entières ou taillées ? Issues d’une ou plusieurs récoltes ? 

Certains producteurs de haschisch font appel à des producteurs externes pour obtenir des plants entiers issus de plusieurs récoltes de variétés uniques. Certains préfèrent tailler et utiliser leurs propres fleurs séchées. D’autres utilisent des fleurs entières fraîches issues d’une seule et unique récolte (cultivées en interne), et misent sur des fleurs plus petites avec une concentration de trichomes plus conséquente.  

Selon le procédé unique propre à chaque Producteur autorisé, la fleur peut être congelée tout de suite après avoir été récoltée pour en conserver la fraîcheur et en protéger les trichomes (et les terpènes).

Étape 2 : Récolter le concentré

Une fois la fleur séchée ou fraîchement congelée prête, il faut en séparer les trichomes. Il existe plusieurs types de haschisch. On compte notamment le bubble hash et le sift hash qui font partie des plus populaires. La fabrication des deux ne nécessite pas de solvants, et bien que les produits finaux qui en résultent soient similaire, la façon dont ils sont produits diffère.

Dry sift

Le dry sift est tamisé à sec. La matière végétale est soigneusement brossée sur un tamis à maille fine (ou une série de tamis de plus en plus fins) à travers du ou desquels les trichomes tombent pour être recueillis dans un récipient placé en dessous. Une autre version de cette méthode classique de tamisage à sec consiste à utiliser un tambour culbuteur avec des tamis de l’exacte dimension de la glande des trichomes.

Bubble hash

Le processus de fabrication du bubble hash est plus complexe et implique de secouer la fleur pour en récolter les trichomes. La fleur de cannabis est généralement placée dans un filet avant d’être plongée dans de l’eau glacée pour être réhydratée. Cela est particulièrement important car le but est de séparer les trichomes de la fleur sans casser cette dernière. Casser la fleur romprait ses parois cellulaires ce qui entrainerait la libération de chlorophylle dans le produit.

La fleur est délicatement secouée à la machine ou à la main, à l’aide de lames. L’eau repose ensuite le temps que les trichomes tombent au fond de la cuve (la doublure du filet, telle qu’un tamis, empêche la matière végétale non désirée de s’échapper) où ils sont aspirés par une série de filtres plus petits.  

Ces deux méthodes de production peuvent nécessiter de quelques heures à plus d’une journée. Le produit qui en résulte est un concentré des trichomes de la plante. Il est riche en cannabinoïdes et terpènes, ce qui lui confère sa couleur dorée qui peut être plus ou moins claire ou foncée. Sa teinte peut également tendre vers le vert si la quantité de matière végétale est importante. 

La texture peut aussi varier selon la méthode de production utilisée. Le procédé de fabrication du bubble hash est supposé permettre une meilleure préservation des terpènes, ce qui rend le concentré obtenu légèrement plus malléable que le concentré que l’on obtient avec la méthode utilisée pour le dry sift.

Étape 3 : Sécher et presser le concentré

Selon la façon dont il est extrait, le concentré peut être séché avant d’être transformé en haschisch. Le concentré peut être rapidement lyophilisé pour en retirer l’humidité, ce qui permet d’éviter les moisissures et de préserver les arômes des terpènes.  

Une autre étape est ensuite nécessaire pour transformer le concentré en haschisch : il doit être chauffé et pressurisé. Une des techniques consiste à placer le concentré dans un moule qui est placé entre deux plaques chaudes pour être pressé, ce qui en garantit la fermeté et l’homogénéité. La température et la pression appliquées dépendent du processus propre à chaque Producteur autorisé, ainsi que du niveau d’humidité du concentré. Par exemple, le concentré peut être soumis à une pression de deux ou trois livres par pouce (lb/po), à une température comprise entre 40ºC et 60ºC pour une durée de quatre à 10 minutes. 

La brique ou boule solide de haschisch qui en résulte peut être brisée pour être fumée à l’aide d’une pipe, pipe à eau, vaporisateur à concentré ou vaporisateur pour fleurs séchées doté d’un adaptateur pour concentré.

Étape 4 : Tester et emballer

Comme pour tout produit légal à base de cannabis, les tests et contrôles qualité sont essentiels. Ces tests et contrôles sont réalisés à différentes étapes du processus de fabrication, de la fleur au produit fini.  

Si un Producteur autorisé se procure du cannabis auprès d’un autre Producteur autorisé pour fabriquer du haschisch, la fleur en question doit être accompagnée d’un certificat d’analyse comprenant des informations sur sa puissance, la présence potentielle de pesticides, de polluants et de contaminants microbiens.  En plus de ce certificat, la plante est également testée avant que le procédé d’extraction ne soit enclenché.  

De plus, le concentré produit lors du processus d’extraction est souvent analysé en interne par les Producteurs autorisés (pour évaluer les attributs du produit comme sa teneur en cannabinoïdes et son profile terpénique). Il en est de même une fois le produit pressé et transformé en haschisch. Viennent ensuite les tests gustatifs et sensoriels qui permettent également de garantir la qualité du haschisch.   

Le haschisch est habituellement vendu dans un emballage double. L’emballage primaire protège les trichomes délicats alors que l’emballage secondaire est doté d’une sécurité enfant pour éviter toute consommation accidentelle. Chaque produit doit répondre aux exigences fédérales en matière d’étiquetage : le symbole du cannabis, la marque, la teneur en THC et en CBD, une mise en garde sur le cannabis, le numéro de lot, les ingrédients, la date d’emballage et le code-barres doivent figurer pour permettre aux consommateurs de prendre des décisions éclairées. Une fois emballé, le produit final est une fois de plus contrôlé pour garantir la sécurité des consommateurs.

MAGASINEZ HASCHISCH

Le haschisch possède une histoire riche et, grâce à l’association de technologies innovantes et de techniques traditionnelles donnant naissance à de nouveaux produits inédits, son avenir s’annonce tout autant florissant. Certains cultivars sont produits expressément pour en extraire les trichomes ; découvrez plus de choix de haschisch par variété ainsi que d’autres offres novatrices.