Cannabis Rendu Clair
Cannabis, grossesse et allaitement
Comme pour l'alcool ou le tabac, consommer du cannabis en essayant de concevoir ou pendant la grossesse et/ou l'allaitement comporte des risques. Voici ce que vous devez savoir pour prendre des décisions éclairées.
Bien que la recherche scientifique sur les effets du cannabis sur la grossesse et l’allaitement ne soit pas aussi exhaustive que celle sur les effets de l’alcool, nous savons que la consommation de cannabis peut poser des risques avant la conception, pendant la grossesse et pendant l’allaitement. Si vous (et/ou votre partenaire) consommez du cannabis en essayant de devenir enceinte ou pendant la grossesse ou l'allaitement, il est important d'en parler avec votre fournisseur de soins de santé.
Il n’y a aucune preuve que la consommation de cannabis est sans danger pour les personnes qui souhaitent devenir enceintes (y compris les parents qui n’ont pas accouché), les femmes enceintes, les foetus et les femmes qui allaitent. Cela comprend les patients qui consomment du cannabis thérapeutique, qui sont encouragés à parler à leurs fournisseurs de soins de santé des solutions de rechange possibles. Prendre une pause dans toute consommation de cannabis est l’approche la plus sécuritaire.
Voici ce que nous savons au sujet du cannabis, de la grossesse et de l’allaitement maternel.
Consommation de cannabis pendant la planification d'une grossesse
Bien que de nombreuses personnes cessent de consommer du cannabis pendant et après la grossesse, les parents éventuels doivent également tenir compte de l’incidence que la consommation de cannabis peut avoir sur la fertilité et la conception. La consommation régulière de cannabis (définie comme une consommation hebdomadaire ou plus fréquente de cannabis sur une période de plusieurs mois à plusieurs années) peut entraîner des changements dans la fertilité masculine et féminine. Pour plus d’informations, consultez votre fournisseur de soins de santé.
Consommation de cannabis pendant la grossesse
Bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour bien comprendre les effets de la consommation de cannabis pendant la grossesse, les experts conviennent qu’il existe des risques potentiels pour la femme enceinte et le fœtus.
Voici ce que nous savons, selon Santé Canada :
- Le cannabis peut réduire la pression artérielle, ce qui peut causer des étourdissements ou des évanouissements chez les femmes enceintes.
- Ceux qui consomment du cannabis pendant leur grossesse augmentent légèrement leur risque d’anémie.
- La consommation de cannabis peut également entraîner une augmentation de la fatigue, des oublis, de l’anxiété ou de la paranoïa.
Les personnes enceintes se demandent peut-être s’il est possible de consommer du cannabis pour traiter la nausée pendant leur grossesse. Il n’y a aucune preuve que le traitement des nausées, des vomissements ou des douleurs pendant la grossesse avec du THC ou du CBD ait un effet bénéfique. Discutez avec votre professionnel de la santé des alternatives plus sûres.
La consommation de cannabis pendant la grossesse présente également un risque pour le fœtus. Les produits chimiques contenus dans le cannabis, y compris le THC, sont transportés dans le sang et transmis au foetus. Cela signifie que lorsqu’une personne enceinte consomme du THC, le foetus en consomme aussi. La consommation de cannabis pendant la grossesse peut entraîner une diminution du poids à la naissance, ce qui peut augmenter le risque de complications de santé pendant l’enfance.
Bien que d’autres recherches soient nécessaires, des données probantes suggèrent que la consommation de cannabis pendant la grossesse et l’allaitement maternel peut avoir des effets à long terme sur les foetus et les bébés qui allaitent, selon la mesure dans laquelle ils sont exposés. Il est possible que cela ait une incidence sur le comportement, le développement du cerveau et la santé mentale.
Consommation de cannabis pendant l'allaitement
Les cannabinoïdes, comme le THC, passent du sang au sein du sein, puis au bébé. En fait, il peut y avoir jusqu’à huit fois plus de THC dans le seinmilaire que dans le sang de la mère. (Il est important de noter que, même si le THC est stocké dans des tissus adipeux, comme celui des seins, il faut faire davantage de recherches pour comprendre comment le CBD peut être stocké.) Les recherches suggèrent que les nouveau-nés exposés au THC par l’allaitement peuvent éprouver une somnolence excessive et avoir des difficultés à téter. Ils peuvent également avoir un tonus musculaire réduit.
Bien que le « pompage et le dumping » soient une méthode que les personnes peuvent utiliser lorsque le lait maternel peut contenir de l’alcool ou des médicaments sur ordonnance, cette approche ne fonctionne pas pour le cannabis. C’est parce que le THC est entreposé dans les cellules adipeuses du corps et qu’il est lentement libéré dans le sang longtemps après qu’une personne cesse de consommer du cannabis — plus longtemps que beaucoup d’autres drogues. Pour ceux qui consomment du cannabis tous les jours ou plus fréquemment, il peut falloir jusqu’à 30 jours pour que le cannabis cesse de se présenter dans leur sang.
Bien qu’il faille faire davantage de recherches pour comprendre toutes les répercussions que la consommation de cannabis peut avoir sur la fertilité, la grossesse et l’allaitement maternel, le point à retenir est clair : la quantité de cannabis la plus sûre à consommer avant la conception, pendant la grossesse et pendant l’allaitement maternel n’est pas du tout du cannabis. Pour plus d’informations, veuillez contacter votre fournisseur de soins de santé.
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