Trois magasins appartenant à des membres de la communauté Noire qui célèbrent l’impact de nos concitoyens de la communauté sur le secteur du cannabis

Et bien que contribuer à la lutte en cours pour la réhabilitation et la radiation des casiers judiciaires pour possession simple soit un moyen important de corriger ces erreurs, un autre consiste à promouvoir la participation des Noirs au marché réglementé en tant que propriétaires d’entreprise et leaders d’opinion.

À mesure qu’ils avancent, de nombreux détaillants de la communauté Noire se tournent également vers le passé, faisant référence à des traditions liées au cannabis qui s’étendent sur des cultures et des générations. C’est une façon de tirer parti de l’héritage du savoir tout en bâtissant de nouvelles entreprises. Voici trois magasins détenus par des membres de la communauté Noire que nous saluons ce mois-ci :

Cori, Toronto

Propriétaire de Cori, Lula Fukur a eu une vision très claire lorsqu'elle a ouvert deux emplacements ensoleillés sur le quartier branché Queen West de Toronto. Elle savait qu’elle voulait un magasin où tout le monde — surtout les femmes — est enthousiaste à l’idée de magasiner et de créer un concept de vente au détail unique où sa passion pour les produits de bien-être général rehausserait son offre de cannabis. Il en résulte un mélange astucieux de produits sans cannabis, comme des produits naturels pour le bain et pour les soins de la peau vendus en même temps qu’une collection de produis de ce choix dans ce qui ressemble beaucoup à un magasin de beauté haut de gamme. « J’ai grandi en Afrique et j’ai développé une relation intime avec tout ce qui venait de la terre », dit Lula. «  Le bien-être est né des plantes et des herbes naturelles cueillies à la main dans notre sol. Il y a une simplicité que j’aime et j’essaie de garder cela à l’esprit quand il s’agit de choisir ce que nous offrons. »

La famille de Fukur a déménagé au Canada il y a 10 ans et, bien qu’elle ait travaillé dans le domaine des TI, elle a toujours voulu s’établir ici avec un magasin qui sert aussi de centre communautaire. Aujourd’hui, Cori invite d’autres entrepreneures de la communauté Noire à animer des ateliers sur des sujets comme la cuisine avec le cannabis et le cannabis et la santé sexuelle des femmes. Le contenu du site Web et des réseaux sociaux de Cori met souvent l’accent sur des femmes Noires qui ont des entreprises dans le domaine du mieux-être. «  Ce sont les Noirs qui ont été victimes de discrimination à cause du cannabis, dit-elle. « Ils sont allés en prison, beaucoup de mauvaises choses leur sont arrivées, donc c’est très important pour moi qu’il y ait une représentation de la communauté. »

Hidden Leaf Cannabis Co., Brampton et Toronto

Marissa Taylor, directrice générale des deux magasins de l’entreprise familiale Hidden Leaf, espère que ses commerces pourront faire leur part pour effacer les préjugés entourant la consommation de cannabis dans la communauté Noire. « Le cannabis faisait partie de la culture africaine à des fins spirituelles et de guérison bien avant qu'il ne devienne une source de discrimination raciale », explique-t-elle. « Nous travaillons chaque jour pour renforcer la confiance de la communauté Noire autour du cannabis légal.

Pour Marissa, une partie de ce pouvoir d’élimination de la stigmatisation provient de la conception de ses magasins. Ils sont délibérément élégants — des armoires de verres, des chandeliers géométriques et des tons noirs et or — et donnent une allure de bijouterie. « Ma grand-mère est venue et m’a dit : « Je ne m'attendais pas à ce que ça ressemble à ça! » Je lui ai répondu du tac au tac : « Qu’est-ce tu croyais? Que ce serait rempli de fumée avec un tas de gens qui paressent? » raconte Marissa en riant.

Marissa espère trouver et mettre en valeur des produits et des accessoires de cannabis provenant d’entreprises appartenant à des Noirs et de producteurs agréés de la communauté. Hidden Leaf a également une politique d’embauche diversifiée, non seulement parce qu’elle offre des possibilités de carrière aux personnes des différentes communautés, mais aussi parce qu’elle rend les magasins plus accueillants et inclusifs. «  Nous essayons de nous assurer qu’il y a des personnes issues des communautés autochtones, noires et de couleur (PANDC) qui travaillent dans tous nos bureaux et qui occupent des postes de direction. Brampton et la région du Grand Toronto sont très diversifiées. Lorsque les clients arrivent, nous voulons qu’ils voient des versions d’eux-mêmes. »

4SSST, Uxbridge

« Les clients plaisantent souvent en disant qu’il faut avoir des tresses rasta pour être embauché ici », explique Timothy Puckerin, propriétaire du 4SSST (prononcez « forest »). C’est parce que Timothy, son épouse, qui est copropriétaire, et son fils, le directeur, tous arborent fièrement des dreads. «  C’est notre coiffure traditionnelle depuis des centaines d’années.» Le logo du 4SSST comprend le rouge Rasta, l'or et le vert, et le magasin joue souvent des airs de reggae classiques. « L’image de marque et l’aspect du magasin nous ressemblent et sont des reflets de notre culture et de notre famille. Pour les générations à venir, vous trouverez toujours un membre de la famille présent apprenant des anciens ce qui est bien et ce qui ne l'est pas. »

Timothy a une expérience entrepreneuriale – il dirigeait une petite entreprise de réparation de moteurs avant sa nouvelle passion – mais il est nouveau dans l'industrie du cannabis. «  Il est très difficile de mettre sur pied votre entreprise, et quand vous le faites, vous vous battez contre des millionnaires. Rien dans cette industrie ne dit que les Noirs devraient y participer. » Il se sent chanceux que 4SSST ait été un succès, qu'il attribue en partie à son emplacement de choix dans un centre commercial achalandé. Il espère se développer avec des franchises et est à la recherche de partenaires. «  J’ai fait ma première commande urgente au cours des trois premiers jours suivant mon ouverture; j’y mets le paquet depuis et il n’est plus question de revenir en arrière maintenant.