Comment c’est fait

Comment ça pousse : méthodes de culture écoresponsables

Virage vert pour la culture du cannabis. De la technologie intelligente à la culture en terreau, découvrez la façon dont les producteurs autorisés utilisent les techniques novatrices pour rendre la production de cannabis plus écologique.

Voyez combien nous avons grandi : Méthodes de culture écoresponsables

Dans toutes les fermes, peu importe la région du monde, la production de cultures qui sont toujours de haute qualité demande énormément de ressources, comme de l’eau, des nutriments et de l’énergie, et produit une quantité importante de déchets, notamment des déchets végétaux, des emballages et des eaux usées.

Le cannabis ne fait pas exception. Que ce soit en raison de la consommation d’eau, de la climatisation et de l’éclairage qu’elle nécessite, la production de cannabis a son propre prix environnemental.

Il s’agit d’un problème que de nombreux producteurs autorisés tentent de régler en améliorant les méthodes de production traditionnelles de façon créative. Organigram et The Green Organic Dutchman (TGOD) nous ont fait part des innovations en matière de consommation d’eau, de sols sains et de systèmes de technologie intelligente qu’ils utilisent pour réduire leur empreinte environnementale et rendre leurs méthodes de culture plus écoresponsables.

 

Réutilisation de l’eau

Réutilisation de l’eau

Un seul plant de cannabis peut absorber jusqu’à 23 litres d’eau par jour. Si on multiplie cela par des centaines de plants, on commence à comprendre à quel point la production de cannabis demande beaucoup d’eau, et comment la récupération et la réutilisation de l’eau, y compris l’eau de pluie et de la neige, peuvent énormément aider.

À son installation de culture située à Ancaster, en Ont., TGOD a créé un étang artificiel pour entreposer et réutiliser l’eau aux fins de production. « Notre étang agit comme une grande citerne pluviale et contient cinq millions de litres d’eau, soit l’équivalent de deux piscines olympiques, explique David Bernard-Perron, vice-président des opérations de TGOD. L’eau de l’étang fait l’objet d’un processus d’ultrafiltration en passant par un filtre à mailles fines de 15 micromètres, puis par une lumière ultraviolette aux fins de désinfection. Par la suite, l’eau est conservée dans l’un des sept réservoirs d’eau brute propre situés à l’intérieur des bâtiments. »

L’eau peut également être recyclée dans l’ensemble du système de production : Organigram recueille et réutilise jusqu’à 70 % de l’eau utilisée dans ses salles de culture, et son système d’irrigation goutte à goutte réduit les pertes dues à l’évaporation et la fréquence d’arrosage. D’autres producteurs autorisés réduisent leur consommation d’eau grâce à la culture aquaphonique, une méthode de culture symbiotique en circuit fermé dans laquelle les déchets de poisson agissent comme une source de nutriments pour les plants, qui aident ensuite à traiter naturellement l’eau pour qu’elle puisse être réutilisée.

 

Emploi de technologies intelligentes

Emploi de technologies intelligentes

Bien qu’il puisse s’agir d’un énorme investissement, les systèmes de technologie intelligente peuvent aider à optimiser la distribution des ressources et l’automatisation présente l’avantage de calibrer précisément l’éclairage, la température, l’humidité, l’eau et les nutriments pour réduire les pertes. Organigram et TGOD utilisent tous deux des systèmes d’automatisation maison qui surveillent et optimisent chaque aspect du cycle de culture, soit l’humidité, le nombre de millilitres d’eau par plant, la température, l’éclairage, l’engrais et la circulation d’air. Ces conditions peuvent être contrôlées à distance au moyen d’une application mobile. Si un élément présente des données inhabituelles, l’équipe reçoit une alerte lui indiquant de vérifier le système.

« En combinant les dernières technologies d’automatisation aux éléments naturels, nous pouvons maintenir des conditions de culture idéales tout en réduisant notre empreinte environnementale et en restant fidèles à nos principes de développement durable », affirme M. Bernard-Perron de TGOD. Pour ce qui est d’Organigram, le logiciel OrganiGrow de l’entreprise effectue 1 000 vérifications et mesures au cours du cycle de culture afin d’optimiser chaque ressource. « Notre système environnemental vérifie chaque capteur toutes les cinq minutes, ce qui revient à plus de 500 capteurs climatiques dans la salle de culture seulement », explique Jonatan Montpetit, directeur de la culture.

En plus de réduire la consommation d’énergie, la technologie peut aider les producteurs autorisés à réutiliser l’énergie. TGOD est sortie des chantiers battus en mettant en place un système qui consiste à utiliser une génératrice diesel et de l’eau froide pour permettre à sa serre de fonctionner de façon indépendante. Tous les produits dérivés de la production d’électricité (comme le surplus de chaleur) sont ensuite utilisés dans la serre. De manière semblable, à Organigram, on tire parti de toutes les ressources possibles : un système capte la chaleur émise par les unités de traitement d’air à l’extérieur des salles de culture pour réchauffer l’eau d’irrigation.

La technologie a également permis aux producteurs autorisés de revoir les techniques agricoles traditionnelles. Organigram utilise un système de culture verticale à trois niveaux efficace qui permet d’augmenter la productivité tout en réduisant l’empreinte environnementale. « Les plants doivent pousser en hauteur, et non en largeur, croit M. Montpetit. Notre installation de culture est divisée en 115 microclimats en fonction des souches, ce qui nous permet de chauffer de plus petites zones et d’ainsi réduire nos besoins en ressources. De plus, nous activons stratégiquement l’éclairage pour culture dans nos salles à différents intervalles, ce qui réduit notre consommation d'énergie pendant les périodes de pointe ainsi que notre empreinte carbone. »

 

Sols sains et équipement de culture

Sols sains et équipement de culture

Le choix d’un équipement de culture écologique aide les producteurs autorisés à réduire leur quantité de déchets associés à la production qui se retrouvent dans une décharge et peut offrir un moyen naturel de favoriser la santé des plants. Organigram utilise la fibre de coco comme milieu de culture, un produit dérivé de l’industrie de la noix de coco, tandis que les plants de TGOD poussent dans un sol vivant réutilisable exclusif, créé à partir d’un regroupement d’ingrédients naturels, comme la poussière de pierre glaciaire et la farine de crabe. « Il s’agit d’un écosystème diversifié, qui comprend des bactéries saines, des champignons et des vers nématodes travaillant activement ensemble pour décomposer la matière organique et libérer des nutriments pour les plants en croissance », affirme M. Bernard-Perron.

Les parasites font partie du sol; les producteurs autorisés peuvent utiliser des produits naturels comme le poisson et les huiles de sésame et d’ail pour suffoquer les insectes qui se nourrissent des feuilles des plants. Une autre technique consiste à utiliser d’autres insectes, comme les vers nématodes et les coccinelles, pour se débarrasser des parasites. « Notre approche intégrée en matière de lutte antiparasitaire consiste à recourir à plusieurs insectes bénéfiques pour lutter contre les insectes indésirables. Nous utilisons également plusieurs produits de protection des plants autorisés par Santé Canada, composés de champignons bénéfiques qui dominent les champignons pathogènes et améliorent la santé des plants », affirme M. Montpetit.

 

Éclairage écoénergétique

Éclairage écoénergétique

Bien que la culture en serre ait l’avantage de protéger les plants contre certains parasites, les cultivateurs doivent compter sur un éclairage artificiel dans une certaine mesure. Le type d’éclairage artificiel le plus communément utilisé dans la production de cannabis, la lampe à vapeur de sodium haute pression, peut augmenter la température d’une salle de culture de 17 °C. Par conséquent, des systèmes de ventilation et de climatisation énergivores sont nécessaires pour maintenir une température constante.

Les serres de TGOD présentent des toits en verre qui permettent aux plants de pousser sous la lumière naturelle du soleil, appuyée par un système d’éclairage à DEL à large spectre, qui utilise 40 % moins d’énergie que les lampes à vapeur de sodium haute pression, lorsque les rayons naturels sont faibles.


Les producteurs autorisés sensibilisés à l’importance de la durabilité qui travaillent à réduire leur incidence environnementale peuvent considérablement réduire leur empreinte carbone. « Nous croyons que nous avons l’obligation de maintenir notre organisation de façon responsable, affirme M. Montpetit d’Organigram. La société canadienne nous a donné la possibilité de cultiver, de produire et de vendre des produits de cannabis légalement, et nous considérons qu’il s’agit d’un privilège qui ne peut être pris à la légère. »

M. Bernard-Perron de TGOD est du même avis : « Nous accordons une priorité stratégique au développement durable, car nous croyons pouvoir soutenir des activités rentables tout en faisant le bien. Nous mettons au point des solutions liées au cannabis pour améliorer la vie des gens, et nous sommes conscients de l’incidence que nous avons sur la société dans laquelle nous vivons. »

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